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Les pionnières oubliées du numérique

By 6 avril 2021 No Comments

Connaissez-vous Hedy Lamarr ? Ada Lovelace ? Grace Hopper ? Margaret Hamilton ? Sauriez-vous dire quel est leur point commun ?

Elles sont les pionnières du numérique.

La société patriarcale a laissé tomber dans l’oubli ces femmes malgré leur génie. Elles ont pourtant joué un rôle décisif dans le monde inarrêtable du digital. Alors si vous ne le savez pas encore, vous allez comprendre pourquoi il faut aussi accorder le digital au féminin.

 

Remontons chronologiquement dans l’histoire pour découvrir leurs portraits.


Depuis bien longtemps les femmes ont exposé au monde leur goût pour le numérique. Dès le XVIIIème siècle, des femmes travaillent déjà sur des techniques de calculs avancées. Notamment Nicole-Reine Lepaute, qui est passionnée d’astronomie et de mathématiques. Elle va contribuer activement à trouver les calculs pour contrôler la comète de Halley en 1759.

Par la suite, c’est au XIXème siècle que l’on découvre une figure emblématique nommée Ada Lovelace. Elle va conceptualiser le tout premier ordinateur lorsqu’elle imagine une machine intelligente réagissant face aux calculs, aux mots, à l’image et au son. Elle travaille alors sur ce que l’on connaît aujourd’hui comme un algorithme. Mais son ambition est sur le moment réduite à la réalité de l’époque, puis réutilisée un siècle plus tard pour créer le premier ordinateur de l’histoire ! Elle est aujourd’hui considérée comme la première programmeuse de tous les temps.

Comme Ada Lovelace, une autre femme fait ses preuves face au digital : Grace Hopper. Nous lui devons le premier compilateur conçu pour créer le langage de programmation.

Pause (presque) utile. Le langage de programmation permet de formuler des algorithmes qui donneront naissance à des programmes informatiques. Ces programmes seront exécutés par l’ordinateur, et lui permettront de fonctionner.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée américaine fait confiance à des codeuses autodidactes qui se démènent pour retranscrire les trajectoires des missiles. Elles sont aujourd’hui appelées les “Eniac Girls”, et ont fait preuve de génie informatique pour avoir codé une machine sans véritable support performant.

De manière générale, le monde du numérique est fortement marqué par le travail des femmes durant toute la période du XXème siècle. 

 

Comment ignorer le travail de Grace Hopper, de Margaret Hamilton ou de Frances Allen ?

 

Grace Hopper est réserviste de la Navy et travaille sur le développement de l’UNIVAC. 

Pause (presque) utile. L’UNIVAC est le tout premier ordinateur commercial fabriqué aux États-Unis.

Cette mathématicienne va alors créer un langage de programmation intuitif qui sera utilisé à la même époque par les militaires et les entreprises. Avec le temps, son savoir-faire contribuera largement à l’évolution de la programmation jusqu’à nos jours. En 1986, elle est qualifiée de “reine du logiciel” par le journaliste David Letterman.

 

Margaret Hamilton est une des programmatrices qui a impacté notre histoire.

Elle est derrière la mission que l’on connaît tous : Apollo, le projet fou d’amener un Homme sur la Lune. Cette femme porte à bout de bras ce défi en créant le système informatique capable de guider le futur vaisseau (rien que ça). Et ce n’est qu’en 2003 que la NASA la décore de l’Exceptionnal Space Act Award pour son travail plus que remarquable.

 

Frances Allen est aussi une figure inoubliable de l’informatique puisqu’elle l’a considérablement fait évoluer en consacrant sa carrière à l’entreprise que l’on ne présente plus IBM.

Les ordinateurs d’aujourd’hui se basent encore sur des compilateurs qu’elle a elle-même conçus. Au-delà de son génie informatique, elle s’est aussi engagée aux côtés des femmes pour faire valoir leur place dans le monde plutôt sexiste du digital.

 

Il nous manquera toujours plus de femmes à présenter, mais elles sont bien là, celles d’hier et d’aujourd’hui. De nos manuels d’histoire jusqu’à notre culture générale, ces femmes méritent d’être acclamées pour leurs efforts passionnés et leur détermination à toute épreuve.

Parce que oui, elles ont bravé l’impossible pour suivre leur conviction : Il y a toujours plus à découvrir.

 

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